A l’aube – pour un samedi matin – nous nous étions donnés rendez-vous sur le parking de la mairie de Treffendel afin d’organiser au mieux le covoiturage et de faire connaissance : des membres de l’association Etre’s et du Champ commun (Augan) accompagnés d'élus de Treffendel, Monterfil et la Chapelle-Bouëxic. Nous avons ensuite pris la route pour aller à la rencontre d'autres initiatives locales en matière d'épicerie.
Notre première halte était prévue à Savennières (1800 habitants), située à une quinzaine de kilomètres à l'ouest d'Angers.
Nous avons été reçus par Monsieur Eric Baudet PDG de la SCIC Saveurs créée en 2007 et première SCIC du genre ! Le local municipal loué à la SCIC a permis de maintenir le dernier commerce de proximité.
L’épicerie coopérative est ouverte 5 jours ½ par semaine et on peut y acheter de tout (conventionnel et/ou bio) : du frais, du sec, de la viande, des légumes, du vin et des produits ménagers.
Il y a actuellement une salariée permanente et une salariée à temps partiel.
Saveurs a choisi de ne pas s’appuyer sur une enseigne de la grande distribution, mais plutôt de privilégier l’approvisionnement en circuit court auprès de fournisseurs locaux ou des communes environnantes. Même si les débuts n’ont pas été que roses, l’épicerie a trouvé sa place dans le paysage des magasins de proximité et a petit à petit mis en place son réseau de fournisseurs. Le chiffre d’affaire est d’environ 800€/jour et bien qu’aucune étude n’ait encore été réalisée, la clientèle semble se partager entre les habitants de la commune et la clientèle de passage attirée par « la plus grande cave du monde de Savenières» !
La SCIC est constituée de 4 collèges : utilisateurs, salariés, collectivités et mécènes. Le montant de la part pour devenir coopérateur est de 50€. Le capital s’élève à plus de 29 000€ et aucun emprunt n’a été souscrit.
Le statut de SCIC a été chosi car il permettait de ne pas emprunter, d’impliquer des mécènes et d’avoir une activité à but non lucratif.
Une cinquantaine de bénévoles participent à la vie de Saveurs de la comptabilité en passant par la gestion de l’épicerie et jusqu’à la mise en rayon des produits. Cela représente environ 15 heures de bénévolat par semaine.
Paroles de Saveurs :
*Leur point faible : le résultat (marge/CA)
*Leur point fort : l’offre des produits
*Leur conseil : ne pas se précipiter pour embaucher un salarié.
La fin de la matinée est arrivée très vite et nous avons repris la route pour Rablay-sur-Layon (750 habitants) à 25 kilomètres au sud d'Angers où une table nous attendait !
(à suivre)