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Laurent Hignet travaillait dans l'industrie agroalimentaire en Haute-Savoie. De ses parents agriculteurs bretons, il hérite de son amour pour la terre nourricière. Sandrine était chimiste. Son amour pour Laurent l'a poussé à le suivre. Le projet de devenir éleveur couvait depuis longtemps. « On a fait notre expérience sans vraiment cibler, puis on a découvert les chèvres. » Sandrine a effectué une formation de maraîchage bio pour suivre son mari.
C'est à Paimpont que l'histoire commence. Un désir d'intégrité les pousse à respecter une forme de vie bio jusqu'au bout des ongles. Leur éthique signifie tout d'abord de vivre en totale autonomie, où chaque étape est assurée par leur soin. « Ce qui importait, c'était d'avoir un contrôle sur l'ensemble de l'exploitation. »
Structure et matériaux d'occasion
Ils ont choisi de monter leur bâtiment eux-mêmes et avec l'aide des amis, pour pouvoir se permettre d'utiliser du bois de Paimpont non traité, puis d'exploiter leur cheptel avec une structure et des matériaux d'occasion, ce qui les prive de possibilités d'obtenir des subventions.
L'énergie consommée est comptée et doit être, autant que possible d'origine éolienne. Laurent explique : « On a choisi Enercoop car ils nous garantissent une énergie éolienne. C'est plus cher, près du double que l'énergie nucléaire, de 0,8 l'unité, nous sommes à 1 €. »
Normes européennes
Un pari vraiment difficile à tenir, compte tenu des normes draconiennes imposées par l'Europe et de l'organisation actuelle. Pour une exploitation normale, il faut compter avec les coopératives, qui assurent l'approvisionnement et en retour vous rachète votre production.
Avec 30 hectares, ils accueillent aujourd'hui 50 chèvres et n'assurent pas toutes les demandes. Si c'est un choix de vie qui peut coûter cher, la communauté de commune encourage au développement des éleveurs et le couple en tire une fierté bien méritée.
Contact : Sandrine et Laurent Hignet, La ferme de l'Hotié. Paimpont